Depuis sa fondation, l’Horticole eut le souci d’essayer de faire prospérer dans la région hutoise la culture de la vigne. Elle avait parmi ses membres de nombreux viticulteurs et vignerons.
Fin de ce XIXème siècle, elle avait pour grosse préoccupation le sauvetage de ce qui restait du vignoble hutois. Elle organisait des conférences, des cours théoriques et pratiques sur le terrain, des démonstrations, des expériences d’engrais divers, etc. Non seulement, elle essayait d’instruire les vignerons des méthodes nouvelles, mais elle participait même à la fourniture d’engrais et de matériel.
En 1902, dans le cadre de la Fédération Nationale des Sociétés d’Horticulture de Belgique, se crée un {Comité National de la Viticulture} destiné à essayer de sauver la culture de la vigne dans notre pays. La Société Royale Horticole est à la base de la fondation de ce Comité. Elle propose d’ailleurs de louer 18 verges ( env. 2 ha 30) de terrain pour y installer un vignoble expérimental de 3000 pieds, destiné non seulement à la culture de la vigne mais aussi à des essais de vinification.
En 1903, 10 champs d’expériences ont été créés. Un laboratoire d’analyse ayant été mis sur pied, il résulte que, incontestablement, la majorité des vignobles sont épuisés. Il est donc préconisé parfois les remplacements des plants et, dans tous les cas, l’utilisation d’engrais. De plus, il est constaté que la qualité du vin devant être améliorée, il est nécessaire d’enrichir les moûts par le sucrage (chaptalisation) et de combattre l’excès d’acidité. Il faut noter que 35 viticulteurs de la région ont fait analyser leurs moûts. De plus, d’anciens vignobles ont été reconstitués et de nouveaux champs ont été plantés.
Pour la petite histoire, signalons que le 28 février 1904, la ville de Huy a fêté le centenaire de Monsieur Jean-Joseph Ronchesne de Statte, combattant-volontaire de 1830, vigneron et producteur réputé d’un briolet. L’Horticole a été associée à cette manifestation et Monsieur Ronchesne fut nommé Membre d’honneur.
Malheureusement, la viticulture hutoise ne fit que péricliter. Cette chute est due en partie à l’arrivée massive des vins français et surtout à cause de la fiscalité qui s’abattait lourdement sur les vignerons.
Les deux derniers qui résistèrent furent : Monsieur Paul Gaillard, qui fut tué dans son vignoble de Plumecoq lors du bombardement du 18 août 1944 et Monsieur Édouard Nokin, qui en 1946, procéda à sa dernière vendange Chaussée de Waremme et au Mont Falise.
Mais dès 1963, notre Président (alors Vice-Président) replanta la vigne sur les coteaux hutois et depuis lors une bonne trentaine de vignerons amateurs ont suivi son exemple. Le vignoble hutois est reparti.
Après la guerre, les membres du Conseil d’Administration avaient l’habitude de se réunir chaque année en janvier pour fêter le patron des vignerons, Saint Vincent, par un souper aux moules. Par la suite ce souper se transforma en un banquet qui réunissait les membres du Conseil d’Administration et leurs épouses. Actuellement, le souper de la Saint-Vincent est organisé de concert avec la Confrérie des Vins du Perron. De plus les vignerons, membres de l’Horticole, organisent un souper pour fêter un autre de leurs patrons Saint Martin. Ces manifestations donnent à chacun l’occasion de goûter les vins produits dans les vignobles hutois.