Le myrtillier

Le MYRTILLIER

(résumé de la conférence « Petits Fruits » donnée par André Sansdrap le 09-01-2011)

Originaire d’Europe et d’Asie du nord, haut de 30cm à 2 m, rustique, à feuillage caduc, le myrtillier appartient à la famille des « Ericacées ». On dénombre quelques 200 espèces, dont le genre Vaccinum Myrtillus, notre myrtille sauvage qui aime la mi-ombre. Les autres genres cultivés préfèrent lumière et soleil : V. Uliginosum (myrtille de loup), V. Idaeva (airelle) et V. Oxycoccos (canneberge). Riche en vitamine C, contenant des polyphénols (prévention contre le cancer) la myrtille a un pouvoir antiseptique et réduit la fatigue visuelle. Mais gardez-vous de la contamination et ne cueillez pas les myrtilles sauvages dans les régions où le renard est malade de l’échinococcose ou du ténia.

Sol, plantation et entretien : Le myrtillier se cultive en buisson en espaçant de 1 m à 2,50 m. Il réclame un sol léger, filtrant, tourbeux, non salin, acide, au pH inférieur à 5. Le bouturage est difficile, préférez l’achat de plants si possible âgés de 3 ans. Dans tous les cas, coupez les fleurs la première année afin d’aider à la constitution des racines. Optez pour 2 ou 3 variétés différentes car certaines sont autostériles. Renseignez-vous !

Plantez en mars/avril après les grands froids. S’il faut amender la terre, ayez soin de fournir un espace suffisant pour que l’eau ne stagne pas au niveau des racines, car l’arbrisseau n’aime ni l’excès d’eau, ni la sécheresse. Et si l’été, les racines, dont le développement est superficiel et mal pourvu en radicelles, ont besoin d’un arrosage, évitez l’eau calcareuse qui engendre la chlorose.

Le myrtillier aime la matière organique et la fraîcheur d’un mulch (écorces, sciures, tontes de gazon, compost), mais il n’apprécie ni un sol travaillé, ni un sol fumé. De plus, dans nos jardins souvent trop riches, les fertilisants ont tendance à détruire la mycorhization naturelle.

Floraison et fruits : Appréciées des insectes, les fleurs blanches, teintées de rouge, apparaissent en mai. Les fruits couverts de pruine, sont réunis en grappes de baies juteuses bleu noir et mûrissent de fin juin à août. Selon les variétés, le rendement atteint de 250 g à 3 kg par pied adulte.

Taille : La fructification du myrtillier s’effectue sur les bois de l’année précédente (le bois d’un an). Favorisez donc le nouveau bois en rabattant le bois de 2 ans qui donne des fruits plus petits ; vous provoquerez ainsi l’apparition de ramifications latérales qui fructifieront l’année suivante. Les rameaux de 3 ans sont à supprimer. Dans tous les cas, éliminez le bois mort en hiver et dégagez bien le centre de la plante en coupant les brindilles inutiles. La longévité du myrtillier est importante (50 ans, voire plus), aussi, après 15 ans, régénérez par un recépage (= rabattre au ras du sol) pour provoquer le percement de rameaux vigoureux que vous tuteurerez. Ceux-ci produiront l’année suivante.

Maladies et ravageurs : Pourriture grise dépérissement des rameaux noctuelles et surtout les oiseaux .

Variétés (très nombreuses) : Le commerce distribue principalement des variétés américaines à gros fruits (V. Corymbosum) qui parfois réclament un traitement contre le dépérissement des rameaux. Plus résistantes, les variétés allemandes ne réclament pas de traitement, mais les fruits sont plus petits. A recommander : Berkeley Bluecrop Darrow Goldtraube – Jersey- et beaucoup d’autres.

Robert Coune

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